mardi 21 juillet 2015

17 - Le trône de fer T1

Auteur : Georges R. R. Martin
Éditeur : J'ai Lu

Il y a 5 ans lorsque la série Game of thrones était annoncée, j'avais commencé la lecture des deux premiers tomes du Trône de fer. J'y avais trouvé une saga fantasy sympa, mais compliquée, avec tous ces personnages, ces grandes familles qui intriguent et complotent pour le si convoité trône. J'avais donc fini par laisser tout ça de côté, et je me suis avidement plongée dans la série télévisée. J'en suis aujourd'hui une fan inconditionnelle, et, les rumeurs prétendant que la série s'éloigne de plus en plus de l'histoire des livres, j'ai eu de nouveau envie de découvrir la version écrite de Game of thrones.

Je viens donc tout juste de terminer une nouvelle fois le tome 1. Bon, le synopsis, je ne pense pas qu'il soit utile de le rappeler, étant donné le succès de la saga, aussi bien des livres que de la série. Contrairement à ma première lecture il y a 5 ans, que j'avais trouvée fastidieuse, j'ai pu cette fois ci savourer pleinement chaque détail de cette histoire, étant déjà bien habituée aux différents protagonistes. Et même si comparer série et livre n'est pas ici mon propos, il se trouve que la 1re saison est un portrait plus que fidèle du 1er tome, ce que j'ai beaucoup apprécié.

Passé ce problème de complexité des personnages, l'histoire se lit toute seule, facilement, sans non plus sa hâter mais à un bon rythme. On perd souvent la notion du temps lorsque l'on se plonge dans ces pages...

D'ailleurs je vais me plonger dans la suite dès maintenant. C'est parti pour le tome 2, Le donjon rouge !


Un négociant de Qarth m’a dit un jour que les dragons venaient de la lune », intervint Doreah la blonde, qui faisait chauffer des serviettes au-dessus du feu. [...]
« De la lune ? » s’émut Daenerys en se retournant vivement, l’œil allumé de curiosité derrière l’averse des mèches argentées.
« À l’en croire, la lune est un œuf, Khaleesi. Il y avait jadis deux lunes au firmament, mais l’une d’elles alla flâner trop près du soleil, la chaleur la fissura, et mille milliers de dragons se ruèrent boire le feu du soleil. De là vient qu’ils crachent des flammes. Un de ces jours, la seconde lune embrassera le soleil à son tour, se fissurera de même, et les dragons reparaîtront. »

jeudi 9 juillet 2015

16 - Le roi disait que j'étais diable

Auteur : Clarz Dupont-Monod
Éditeur : Grasset


Le roi disait que j'étais diable fait partie des "perdants" de la nouvelle session de mon club de lecture. J'avais bien évidemment voté pour, mais il n'a pas été retenu. Qu'à cela ne tienne, je le lis quand même, na !

C'est tout d'abord le sujet qui m'a attirée. Aliénor d'Aquitaine... Une femme et une reine que j'admire énormément, un sujet que j'aime découvrir, redécouvrir au travers des nombreuses œuvres qui s'en emparent. Pourquoi une telle fascination ? Mais je vous retourne la question, comment pourrait-elle ne pas fasciner ? Descendante d'une lignée d'hommes forts, craints et respectés, Aliénor se marie à 13 ans avec le futur roi de France, Louis VII, alliant ainsi le puissant duché d'Aquitaine au royaume franc. Jeune femme fière, élevée selon des valeurs de courage, de guerre, d'autorité, mais également éduquée à l'amour de la musique, de l'art et du luxe, Aliénor se voit mariée à un homme trop pieux, trop austère, dans un palais trop triste. 

Le roi disait que j'étais diable est ainsi un roman à deux voix, alternant celle d'Aliénor et celle de Louis, roi de France, meurtri entre son amour pour Dieu et sa passion dévorante pour sa femme, qu'il sait inaccessible et indomptable. Nous suivons donc ces deux êtres que tout oppose depuis le jour de leur mariage, jusqu'à son annulation plusieurs années plus tard, pour cause de consanguinité. Des années pendant lesquelles la jeune Aliénor subit les coups du sort, se bat, se perd puis se retrouve, fidèle au sang de ses ancêtres qui coulent dans ses veines ; des années pendant lesquelles la jeune fille se transforme en celle qui sera plus tard la reine d'Angleterre, la femme indomptable, crainte et respectée que l'histoire retiendra.

Oui, ce sujet me fascine. Mais je n'ai pourtant pas été transcendée par ce roman, que j'admets bien écrit, mais qui m'a par moments royalement ennuyée... Il est court, et c'est une bonne chose. Juste le temps pour moi de me plonger avec délices dans ces quelques années de la vie d'Aliénor, sans m’appesantir plus sur la manière dont cette histoire nous est contée.


   

vendredi 3 juillet 2015

15 - Les racines du mal

Auteur : Maurice G. Dantec
Éditeur : Folio
Grand prix de l'Imaginaire, roman francophone, 1996
Prix Rosny aîné, 1996


Andreas Schaltzmann vit dans un monde où les aliens se sont alliés au nazis pour gouverner la Terre et assujettir ses habitants. Il se sent contaminé par un virus qui le fait pourrir de l'intérieur. Mais Andreas ne lâche pas le morceau, il se révolte et essaie tant bien que mal de rester fidèle à ce qu'il est, en tuant les agents de la Gestapo ou les collabos qu'il croise.

Le lecteur sait et devine très rapidement qu'Andreas Schaltzmann vit dans son propre monde intérieur, un univers psychologique dans lequel il est traqué, mort de peur, et qui fait de lui l'un des tueurs en série les plus craints du "commun des mortels". Finalement arrêté, sa folie est étudiée par une cellule psychologique, composée d'un cogniticien, d'une psychologue et de notre protagoniste, Darquandier (alias Dark), concepteur d'une neuromatrice ultra-performante capable de simuler un cerveau humain afin de le comprendre et de prévoir ses réactions.

Passée la courte introduction du tueur en série paranoïaque, c'est donc l'histoire de Dark que nous relate ce roman de Maurice G. Dantec. Écrit en 1995, ce livre est réellement futuriste dans les technologies de pointe qu'il utilise, ne manquant certainement pas d'imagination alors que le monde n'en était qu'à l'aube de l'Internet. D'ailleurs en ce qui me concerne, cette superbe neuromatrice (qui m'a souvent fait penser au Jarvis d'Iron Man en passant), est le personnage central de cette histoire. C'est de la science-fiction bien entendu, mais je trouve qu'il serait beaucoup plus représentatif de parler de ce roman comme d'un polar scientifique, qui aborde des sujets aussi vastes et variés que la psychologie, la sociologie, l'intelligence artificielle, la philosophie, l'ésotérisme, et j'en passe...

Malgré quelques passages trop longs à mon goût (trop de blabla scientifique pour moi), j'ai adoré ce roman, que j'ai lu avec avidité jusqu'à un épilogue à la hauteur de mes espérances (j'avais un peu peur d'être déçue par une fin trop facile) et je le recommande chaudement !

PS : faut quand même parfois avoir le cœur bien accroché, je vous préviens...



La manie du secret n'épargne personne, dès lors qu'on fait partie d'un système dont la principale source d'énergie réside dans le jeu ô combien excitant du pouvoir.

Il faut bien comprendre que les "véritables scientifiques" sont avant tout des êtres doués d'imagination. C'est-à-dire capables de faire "rupture" avec l'ordre informationnel qui les entoure. Il faut de l'imagination pour entrevoir les structures cachées qui sous-tendent l'univers, au-delà de ce que nous donnent à voir nos sens et nos instruments.

L'amour ressemble à s'y méprendre au mécanisme des bombes atomiques, deux morceaux de matière fissile rassemblés brusquement pour atteindre la masse critique.
Réaction en chaîne.

Haute énergie.