lundi 3 février 2014

05 - Les Enchantements d'Ambremer T2 - L'Elixir d'oubli

Auteur : Pierre Pevel
Éditeur : Le Pré aux Clercs
Publié en : 2004

J'ai eu l'année dernière un gros coup de cœur pour Les Enchantements d'Ambremer, de Pierre Pevel. Je vous laisse imaginer ma joie lorsque j'ai découvert cette suite, L’Élixir d'oubli

On retrouve ici tout ce qui fait le charme du premier tome. Le Paris des Merveilles, qui mêle avec brio un Paris historique du début du XXe siècle et la magie venue de l'Outre-Monde ; les personnages principaux que sont le mage Griffont et l'enchanteresse Isabel de Saint-Gil, la reine des fées Méliane, les gnomes, les dragons, les sorciers, les arbres qui parlent... Rien que pour retrouver tout ça, ce livre vaut la peine d'être ouvert ! 

Mais il est bien plus que ça, car L’Élixir d'oubli est également une intrigue rocambolesque, pleine d'action et de rebondissements, qui n'a rien à envier à son prédécesseur ! Il faut dire que monsieur Pevel, en grand admirateur de monsieur Dumas père et de ses Trois Mousquetaires, a su se servir efficacement de cette influence du roman de cape et d'épée, léger, avec un humour à toute épreuves, des situations rocambolesques, des batailles, de l'amitié, de l'amour, des complots et trahisons... Tous ces éléments qu'on retrouve avec délices ici, agrémentés d'une magie bienvenue qui ne fait que les embellir à chaque instant.

Pour finir, je vous avoue que j'envie grandement cette capacité qu'ont les chats-ailés à lire un ouvrage en s'endormant dessus...  (gros soupir)


"Ce dimanche, en fin de matinée, Griffont lisait dans son salon. Il avait récemment achevé sa vingt-septième lecture des Trois Mousquetaires. Comme de juste, il avait enchaîné avec Vingt ans après, qu'il aimait moins cependant. Mais la compagnie des héros de Dumas père lui était trop agréable pour qu'il y renonce, malgré quelques longueurs. Il se réjouissait d'ouvrir bientôt l'énorme Vicomte de Bragelonne et savait qu'une mélancolie l'envahirait lorsqu'il devrait abandonner d'Artagnan et son bâton de maréchal au siège de Maastricht."

"Elle était belle comme le sont, grâce à quelques artifices qui manquent aux autres femmes, toutes les magiciennes qui souhaitent l'être. Mais l'on pourrait presque dire qu'elle faisait son âge, puisqu'on lui donnait 40 à 45 ans. Elle avait, en réalité, assisté jeune fille au couronnement de François Ier, quelques siècles plus tôt." 

 "Sans demander son chemin, il arriva devant une maison à colombage qui abritait une librairie et les ateliers d'une imprimerie à l'ancienne : on voyait par les fenêtres des ouvriers en tablier qui manœuvraient d'antiques presses à bras parmi les feuillets fraîchement imprimés qui séchaient, pliés sur des cordes tendues.
Louis poussa la porte de la boutique et, avec un sourire, s'emplit les narines de la bonne odeur de papier, d'encre, de cuir et de colle - l'odeur de la connaissance."

 

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