vendredi 30 août 2013

42 - La mort du héros

Auteur : Jacques Sadoul
Éditeur : J'ai Lu
Publié en : 1986

La mort du héros est une histoire liée au Cycle de R., mais qui peut se lire indépendamment. C'est d'ailleurs sans aucune connaissance de l’œuvre de Jacques Sadoul que je me suis lancée dans cette lecture.

Nous sommes ici dans un conte fantastique. L'histoire se déroule dans le Monde du Rêve, un endroit imaginé et créé par les cauchemars des adultes et les songes des enfants qui vivent dans la Réalité. Le Monde du Rêve est un endroit certes fort beau et peuplé de créatures légendaires telles les majestueuses licornes, mais il s'agit également d'un lieu on ne peut plus dangereux, surtout à la tombée de la nuit, alors que les créatures nocturnes s'éveillent... C'est dans ce contexte que l'auteur nous offre sa version de la célèbre légende scandinave des Nibelungen. On y retrouve les principaux éléments, à commencer par Sigurd (que nous connaissons mieux sous le nom de Siegfried), le héros, qui réussit à vaincre le dragon Fafnir, à s'emparer du trésor des nains et devient ainsi roi des Nibelungen. Tel Achille, Sigurd, après s'être immergé dans le sang de Fafnir, devient immortel, excepté au milieu du dos, à l'endroit où une feuille était restée collée à sa chair. Nous retrouvons également entre autres Gudrun, que Sigurd délivre de sa captivité et épouse, et Brünhild, la reine des Amazones, qui, par amour, fierté et désespoir, causera la perte du héros.

C'est une version très réussie de cette légende scandinave que nous propose ici Jacques Sadoul. Ce Monde du Rêve est vraiment bien trouvé et très intéressant, ce qui me donne envie de découvrir le Cycle de R. dans lequel il prend place. Outre les divers éléments de l'histoire "originale", on trouve ici des personnages mystérieux, notamment la nymphe Mylène, qui semble tirer toutes les ficelles mais dont on ne connait pas le véritable dessein... La mort du héros se lit très facilement, à la manière d'un conte pour enfants, mais avec suffisamment d'action, de rebondissements et de suspense pour capter l'attention de tous. Une lecture agréable et reposante, à mettre dans les mains de tous les amateurs de mythologie et de fantasy.


"Une femme s'apprivoise ou se mate, comme une jeune pouliche, lui répondit le jeune homme."

"Elle était résolue à ne pas faire preuve de faiblesse et à ne jamais laisser deviner sa tristesse; une reine ne doit pas s'abaisser aux sentiments vulgaires des gens du peuple."

"- Les dieux sont donc mauvais ?
- Ils sont mauvais et, plus ils sont puissants, plus ils sont indiciblement mauvais."

 

mercredi 28 août 2013

41 - Panopticon

Auteur : Nicolas Bouchard
Éditeur : Mnémos
Publié en : 2013

Un jeune homme capable de faire apparaître de monstrueuses créatures mythologiques, un autre capable de discerner la vérité profonde lorsqu'il a les yeux fermés... Une jeune fille masochiste capable de littéralement faire mourir de peur les personnes qu'elle croise, une autre capable de répondre à toutes les questions possibles et imaginables... Un jeune homme encore, se prenant pour le roi, capable de faire exécuter toutes ses volontés d'une seule parole... Dans un XIXe siècle ordinaire, qui sont ces êtres apparemment doués d'aptitudes si extraordinaires, d'où viennent-ils et qui est derrière cet énorme complot visant à créer le chaos en Europe ? Jeremy Bentham, un vieux philosophe retiré du monde, reconnu à travers les pays pour sa sagesse et son savoir, se voit confier la mission de lever le voile sur ces mystérieux événements.

Panopticon. Voilà un livre étrange, aux frontière du scientifique, de la philosophie et du fantastique. Une histoire d'intrigues, de complots, qui sait entretenir l'intérêt du lecteur par un mystère de plus en plus fort. Et pourtant, à la lecture des premières pages, je me suis vraiment demandée dans quelle histoire bizarre, sans queue ni tête, j'avais bien pu encore me plonger. Mais lorsqu'on parvient à enfin entrer dans l'histoire, cette étrangeté nous tient en haleine jusqu'au bout. Le rythme de l'ouvrage est volontairement ralenti, nous laissant, tout comme au vieux philosophe qui nous guide à travers ces mystères, le temps de réfléchir et d'appréhender ce qui se passe dans son ensemble. Et pourtant, à aucun moment je n'ai trouvé l'action trop lente ou inintéressante. Les vies de chacun de ces jeunes gens aux aptitudes particulières nous sont relatées tels des contes plus ou moins merveilleux, et Jeremy Bentham est un personnage intelligent qui parvient à la simple force de son esprit à relier ces histoires et à leur donner un sens.

Un roman que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir, et qui a très bien réussi à piquer ma curiosité.


"L'âme des êtres humains n'est-elle pas le reflet de ce que les sages du monde ont consigné dans leurs ouvrages ?" 

"Simplement, il me semble préférable qu'un homme vive plutôt qu'il meure. Peut-être parce qu'en périssant, il perd l'occasion de faire le bien." 

"L'espoir est la seule chose qui puisse sauver les hommes du désespoir."
  

mardi 27 août 2013

40 - La poupée

Auteur : Daphné du Maurier
Éditeur : Albin Michel
Publié en : 2013

J'ai découvert et adoré Daphné du Maurier au travers de son célèbre Rebecca, que j'ai lu très jeune. Ce sont ici les prémices de son talent qui nous sont proposés avec ce recueil de nouvelles inédites et oubliées, écrites à l'aube de sa carrière, alors qu'elle avait à peine 20 ans...

Ces quelques nouvelles, retrouvées des années après la publication des grands succès de Daphné du Maurier, nous montrent déjà le génie en herbe qu'était la jeune femme lorsqu'elle les a écrites. On retrouve dès les premières lignes et dans la plupart de ces courtes histoires cette même sensation de malaise, cette atmosphère en suspens, ce sentiment que derrière ce qui n'est pas écrit se cache quelque non dit maléfique, tapi dans l'ombre. Les autres nouvelles sont certes plus sages, mais intéressantes sur le plan humain. On peut dire que l'auteur savait déjà, si jeune, comment faire surgir de ses personnages les travers de l'âme humaine, ses vices, ses rêves brisés et ses désillusions. L'écriture en elle-même est très agréable, frisant parfois la poésie en jouant avec les mots et les métaphores pour rendre compte de la manière la plus belle qui soit de la médiocrité humaine qu'elle nous relate.

Ces nouvelles ne sont pourtant pas toutes du même niveau selon moi, et j'ai trouvé que certaines d'entre elles ne méritaient pas réellement leur place dans ce recueil. Elles font cependant partie d'un tout très agréable, qui se lit facilement, et qui montre bien quel écrivain de génie allait bientôt devenir Daphné du Maurier.


"Elle pria pour que la naissance du jour ne soit pas paisible, comme l’était l’aube d’habitude, mais sauvage ; pour que le soleil brûle les champs et que le vent balaye la mer aux franges d’écume, semant la destruction."

"Alors c’était ça l’âge adulte : un tissu sordide de relations intimes, aussi complexes qu’ignobles. Rien de charmant ni de romantique."

"Tu fais tellement partie de moi que rester seule me laisse muette, sans paroles, sans yeux. Comme un arbre aux branches coupées, comme quelqu’un sans mains. La vie ne vaut rien si je ne peux pas tout en partager avec toi – la beauté, la laideur, la douleur. Il ne doit y avoir aucune ombre entre nous, aucun recoin muet dans nos cœurs."
  
 

vendredi 23 août 2013

39 - Les évaporés

Auteur : Thomas B. Reverdy
Éditeur : Flammarion
Publié en : 2013

C'est un nouveau Masse Critique qui m'a permis de découvrir cet auteur, dont je n'avais jamais entendu parler, et son dernier titre, Les évaporés. Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions Flammarion et Babelio, car encore une fois, c'est une très belle découverte que je fais grâce à ces partenariats.

Il est évident que les mœurs japonaises sont très différentes des nôtres, et que des incompréhensions découlent forcément de ces différences. L'une de ces particularités du pays du Soleil Levant, c'est que tout adulte a le droit de disparaître, personne ne le recherchera. On dit qu'il s'est évaporé, tout simplement. La police ne fait rien car une disparition n'est pas un crime. La famille ne fait rien car elle est déshonorée. Ainsi, lorsque Kaze décide de s'évaporer, personne au Japon ne partira à sa recherche. C'est pourquoi sa fille, Yukiko, quitte son pays d'adoption, les États-Unis, et revient dans son pays de naissance afin de faire ce que personne au Japon ne fera jamais : retrouver son père. Elle entraîne dans sa quête Richard B., détective américain avec qui elle a vécu une histoire d'amour. Yukiko et Richard vont donc enquêter au Japon, remonter les pistes qui les mèneront à Kaze et aux raisons qui l'ont poussé à disparaître...

Au travers de cette écriture magnifique, de cette enquête, de cette histoire d'amour, c'est un Japon meurtri, un Japon de misère et de pauvreté, que nous présente Thomas B. Reverdy. Un Japon qui a subit les tremblements de terre, Fukushima, la domination des Yakuzas. Un Japon intransigeant et cruel pour ceux qui essaient de se reconstruire à partir de rien. Loin d'être une enquête palpitante, les recherches que mènent Yukiko et Richard sont plutôt une fenêtre ouverte sur ce Japon d'aujourd'hui, nu, tel qu'il est... Ce pays pourtant magnifique et qui nous fait tellement rêver.

Un roman, qui est loin d'être joyeux, certes, mais qui est très agréable à lire, et surtout qui témoigne de la souffrance de cette société japonaise suite aux tragiques événements que nous lui connaissons.


"Le passé est éternel, c'est le présent qui passe, le présent qui fuit et qui s'efface."

"Quand on n'est pas doué pour le bonheur, quand on ne sait pas retenir les belles choses, il vaudrait mieux s'abstenir de les fréquenter, parce que ça de termine souvent mal."

mercredi 21 août 2013

38 - La nostalgie heureuse

Auteur : Amélie Nothomb
Éditeur : Albin Michel
Publié en : 2013

Je suis encore novice dans la littérature "nothombienne", mais il me semble qu'il y a deux catégories de livres chez cette auteure : ceux dans lesquels elle raconte une histoire totalement loufoque, et ceux dans lesquels elle raconte sa propre histoire (plus ou moins loufoque).

Le Nothomb "cru 2013" fait partie de cette seconde catégorie. Loin du conte revisité de Barbe bleue paru l'année dernière, nous suivons dans ce court (comme toujours) récit le retour aux sources d'Amélie Nothomb. Un retour vers ce Japon de son enfance, 16 ans après l'avoir quitté (suite aux mésaventures relatées dans Stupeur et tremblements). Là je suis touchée en plein cœur, car étant profondément attachée au pays du Soleil Levant, tout ce qui s'y rapporte m'intéresse au plus haut point.

La nostalgie heureuse porte bien son nom, c'est exactement ce qui ressort de toutes ces émotions successives qu'Amélie éprouvera au fur et à mesure de son retour sur les lieux de son enfance, de ses retrouvailles avec sa nounou, avec son ancien fiancé... Une palette d'émotions un peu contradictoires dans un Japon qui s'acharne à ne pas les laisser transparaître, mais qui nous vont droit au cœur car on les vit à travers les yeux d'une Amélie souvent attendrissante et naturelle.

Je crois bien que pour une fois je peux dire sans ambiguïté que j'ai apprécié ce roman d'Amélie Nothomb. Il fait d'ailleurs référence à deux autres de ses succès que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire : Stupeur et tremblements et Ni d’Ève, ni d'Adam. Je vais y remédier dès que possible !


"Si le temps mesure quelque chose chez un être humain, ce sont les blessures. Je pense n'en avoir eu ni plus ni moins que n'importe qui : beaucoup, donc."

"Tout le monde connaît cette expérience cruelle : découvrir que les lieux sacrés de la haute enfance ont été profanés, qu'ils n'ont pas été jugés dignes d'être préservés et que c'est normal, voilà."

"Imaginez une ville qui soit à la fois aussi mystique et sublime que Pagan, aussi riche et bourgeoise que Bordeaux, aussi technologique et chaotique que Seattle : pour autant qu'une telle mixture soit imaginable, c'est ce qui évoque le mieux Kyoto."
  

lundi 19 août 2013

37 - Vingt ans après

Auteur : Alexandre Dumas
Éditeur : Le Livre de Poche
Publié en : 1989

A peine refermé Les Trois Mousquetaires, me voici plongée dans la suite des aventures des célèbres d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis. 

C'est une histoire bien différente que nous avons ici. Les années ont passé, les quatre amis se sont perdus de vue, et ont poursuivi leur chemin chacun de leur côté. D'Artagnan, qui regrette ce temps plein d'action, de bravoure, de franche amitié, saute sur l'occasion lorsque Mazarin lui propose d'entrer à son service, avec pour première mission de retrouver et réunir ses anciens amis. Mais après des retrouvailles touchantes, d'Artagnan va vite se rendre compte que pendant ces vingt dernières années qui ont mené la France à la Fronde, les convictions politiques de chacun ont également évolué, et pas forcément dans la même direction...

J'ai eu un peu peur au début de cet ouvrage. Après avoir quitté dans Les Trois Mousquetaires un d'Artagnan fougueux, un homme d'action et de cœur qui a su contrer les plans du terrible Richelieu, nous retrouvons dans Vingt ans après un d'Artagnan au point mort depuis toutes ces années, désenchanté par la vie qu'il mène depuis le départ de ses amis. J'ai craint un roman bien moins entraînant et distrayant que son prédécesseur, mais, heureusement pour moi, ces craintes étaient vaines, et je l'ai bien vite compris. J'ai rapidement retrouvé tous ces éléments que j'avais tant apprécié, l'action, l'humour, les intrigues, l'émotion, et la superbe plume d'Alexandre Dumas, toujours aussi acérée, élégante et magnifique. Raoul, que nous découvrons ici, est un personnage aussi vrai et sympathique que nos quatre amis. Il m'a tout de suite plu, et j'ai hâte de le découvrir plus profondément dans le troisième opus qui lui est consacré : Le vicomte de Bragelonne, que je viens tout juste de réserver à la médiathèque...


"D’Artagnan n’était pas non plus de ces gens qui pensent que la nuit porte conseil ; la nuit d’Artagnan dormait. "

"A la veille d'une bataille, on pense à mille choses qu'on avait oubliées jusque-là et qui vous reviennent alors à l'esprit. La veille d'une bataille, les indifférents deviennent des amis, les amis deviennent des frères."


dimanche 11 août 2013

Blacksad

Auteur/illustrateur : Juan Diaz Canales / Juanjo Guarnido
Éditeur : Dargaud

J'ai découvert cette série grâce à la critique que Gaenaria en a fait sur son blog, qui promettait quelque chose d'intéressant aussi bien artistiquement qu'au niveau de l'intrigue. Et je n'ai pas du tout été déçue, Blacksad étant un de mes gros coups de cœur BD de ces derniers mois.

Les séries policières ne sont pourtant pas mon fort... Mais il faut avouer que celle-ci a du caractère. Les personnages anthropomorphes sont extrêmement bien trouvés, leur espèce reflétant parfaitement le rôle et le caractère du personnage dans l'histoire. Les dessins sont bien réalisés, avec une patte graphique bien présente, agréable, pertinente et qui parvient sans peine à recréer cette ambiance de polar noir qui plane sur les différentes intrigues policières proposées.

Les enquêtes sont très bien ficelées et abordent des sujets à la fois classiques (infidélité, meurtre...) que politiques (racisme, communisme...). Blacksad lui-même est un détective charismatique et fort sympathique, qui va au fond des choses et ne laisse rien au hasard, quitte à se prendre quelques coups de temps en temps... Ce qui ne fait d'ailleurs pas souffrir son humour, bien présent tout au long de la série.

En bref, j'ai adoré. Il parait qu'un 5e tome sort en décembre, je l'attends impatiemment !





samedi 10 août 2013

36 - Les Trois Mousquetaires

Auteur : Alexandre Dumas
Éditeur : Pocket
Publié en : 2011

Difficile aujourd'hui de ne pas connaître la célèbre histoire d'Athos, Porthos, Aramis et du jeune et fougueux d'Artagnan... Et pourtant, je n'avais pas eu l'occasion jusqu'à présent de me plonger dans ce chef-d’œuvre d'Alexandre Dumas et d'en savourer l'histoire, l'action, l'humour et les dialogues.

Lorsqu'on se retrouve avec un tel pavé dans les mains, écrit par un auteur (certes connu et adulé) du XIXe siècle, on a quand même un peu peur de sentir le temps passer. Et bien non, pas du tout, Les Trois Mousquetaires se lit très facilement et ces moments pendant lesquels on se plonge dans ces pages sont de purs moments de plaisir et de délectation. J'ai tout simplement tout a-do-ré : les personnages, l'intrigue, les dialogues, la plume, tout est là pour faire de ce roman le chef-d’œuvre qu'il est devenu ! Entre aventures, combats à l'épée, scènes rocambolesques... Impossible de s'ennuyer, tant le rythme est haletant, l'histoire passionnante et le final grandiose et émouvant. Merci Monsieur Dumas pour cette superbe distraction !

Je ne regrette qu'une chose : ne pas l'avoir lu plus tôt. Et je n'ai qu'une envie : me plonger dans Vingt ans après. Oh, mais que vois-je ? Il est dans ma bibliothèque !!!


"Monsieur, dit le cardinal, vous avez été arrêté par mes ordres.
– On me l’a dit, Monseigneur.
– Savez-vous pourquoi ?
– Non, Monseigneur ; car la seule chose pour laquelle je pourrais être arrêté est encore inconnue de Son Éminence."

"Tous quatre se mirent en marche : Athos sur le cheval qu'il devait à sa femme, Aramis sur le cheval qu'il devait à sa maîtresse, Porthos sur le cheval qu'il devait à sa procureuse et d'Artagnan sur le cheval qu'il devait à sa bonne fortune, la meilleure maîtresse qui soit."

"On ne peut combattre l'extrême préoccupation que par l'extrême insouciance."


samedi 3 août 2013

35 - Symfonia T2 - L'Orchestre de l'Atome

Auteur : Manon Toulemont
Éditeur : éditions du Rocher
Publié en : 2013

Après la découverte l'année dernière du premier roman de Manon Toulemont, Symfonia - Ouverture, je n'avais qu'une hâte : lire la suite. Malheureusement pour moi, ce 2e tome s'est fait attendre ! C'est donc avec un réel plaisir et un grand soulagement que j'ai enfin pu me replonger dans cet univers qui m'avait tant envoûtée...

Evnôm, au cœur de la forêt de Brocéliande, est une école réservée aux différents mouvements de la Symfonia, la force qui régit l'univers : la magie blanche, la magie noire, la télépathie et la métamorphose. Les élèves sont donc répartis dans ces quatre catégories. Nous retrouvons ainsi l'enchanteresse Ophélie, la sorcière Alice et le télépathe Joseph. Dragon Rouge, au cœur de l'Allemagne, est un organisme secret dirigé par un groupe sans scrupules nommé Wolf, qui recrutent les prédateurs non humains afin d'en faire des meurtriers sous leurs ordres. Suite aux événements du premier tome, Wolf compte désormais dans ses rangs Pacôme, le vampire maladroit, et Ange, le siroy artiste. Deux institutions aux antipodes donc, mais qui vont se rejoindre par les liens fraternels qui unissent Pacôme et Alice, frère et sœur séparés malgré eux, mais surtout par cette troisième entité, basée à Vienne, qui cherche à comprendre le fonctionnement de la Symfonia afin de créer un orchestre maléfique aux sombres desseins...

J'ai retrouvé dans L'Orchestre de l'Atome tous les éléments que j'avais tant appréciés dans Ouverture, la surprise en moins. Un monde complexe, composé de personnages avec une réelle profondeur psychologique, bien évidemment liée à leur nature particulière. Un monde peuplé de nombreuses créatures issues de différents folklores et réunies ici dans un ensemble cohérent. Mais également un monde réel, que nous connaissons, qui vit en marge de tous ces éléments fantastiques, même s'il est bien moins présent que dans le tome 1. L'action et l'humour sont toujours bien présents, et font de ce livre une histoire des plus passionnantes et addictives. A quand la suite ???


"Le véritable crime, Pacôme, ce n’est pas de commettre un meurtre ; c’est de le commettre mal."

"Ses crocs refusaient de rentrer dans leur gaine et semblaient parfois vouloir s'arracher de ses gencives pour partir d'eux-mêmes en quête de nourriture."