mardi 21 mai 2013

Elric T1 - Le trône de rubis

D'après l'oeuvre de Michael Moorcock
Éditeur : Glénat
Publié en : 2013

Heureuse gagnante d'un Masse Critique spécial sur Babelio, me voici avec ce premier tome de l'adaptation en bande dessinée d'une série mythique du génialissime Michael Moorcock : Elric. J'écris génialissime, mais ce n'est que de réputation car je n'ai malheureusement jamais lu l'oeuvre originale (le premier tome est pourtant dans ma bibliothèque depuis quelques mois déjà...). Cet album est donc pour moi une réelle découverte de l'histoire et de l'univers d'Elric, empereur albinos et malade, mais paradoxalement très puissant, d'une île dans laquelle les gens se délectent de la souffrance d'autrui.

Au niveau de l'histoire déjà, nous avons ici la base classique du genre : un empereur, une trahison pour le trône, une tentative d'assassinat... L'originalité réside dans les personnages, qui sont loin de tout ce qu'on peut connaitre. Qui a déjà vu un empereur albinos, drogué et faible ? L'empire de Ménilboné lui-même est au-delà de toute comparaison, de par sa somptuosité, sa grandeur et surtout la cruauté de ceux qui la peuplent.  Tous ces éléments nous offrent une intrigue efficace, qui attise la curiosité et nous laisse sur notre faim à la dernière page, impatients de découvrir la suite. 

Il est évident qu'avec une telle histoire, les graphismes ne peuvent qu'être sombres, violents et sanglants. Ils servent parfaitement l'intrigue et sont réellement magnifiques, que ce soient les lieux (la salle du trône est tout simplement splendide) ou les personnages. 

J'ai eu la chance, avec cette première édition, de trouver à la fin de l'album un cahier présentant des travaux de recherches, les différentes influences qui ont mené aux graphismes finaux. Un petit plus passionnant, qui apporte beaucoup à la compréhension de cet album.

J'ai beaucoup aimé, et je suis impatiente de découvrir la suite. Un grand merci à Babelio et aux éditions Glénat pour cette opération dont j'ai pu bénéficié !

jeudi 16 mai 2013

24 - Le monde perdu

Auteur : Michael Crichton
Éditeur : Pocket
Publié en : 2005

J'ai lu Jurassic Park le mois dernier, et j'avais adoré. Autant vous dire que j'étais impatiente de découvrir la suite. 

Nous retrouvons ici notre intrigue quelques années après les événements du tome précédent. Des animaux d'une espèce non répertoriée sont découverts, morts, sur les côtes d'une île du Costa Rica. Les autorités font tout pour étouffer l'affaire et empêcher les intrusions des curieux, mais cela n'empêche pas certains scientifiques de s'y rendre, comme Richard Levine, persuadé que l'île recèle un monde perdu qui lui dévoilera la clé de l'extinction des dinosaures, il y a des millions d'années...

Le monde perdu est tout aussi addictif et efficace que son prédécesseur. L'histoire s'inscrit parfaitement dans la continuité de Jurassic Park, et on retrouve avec plaisir ce mélange bien dosé entre révélations scientifiques et thriller haletant. Des protagonistes que nous connaissons, nous ne retrouvons ici que le mathématicien, Ian Malcolm, mais la fine équipe qui vit cette aventure n'en est pas moins drôle et haute en couleurs, avec ces intellectuels inconscients, ces enfants diablement intelligents et ces baroudeurs sans peur ni reproches... sans compter les "méchants" qu'on verrait bien dans l'estomac d'un Tyrannosaure ! On a là encore des dialogues parfois hilarants, des situations cocasses, le tout plongé dans cet univers improbable mais oh combien réaliste et terrifiant. 

Il n'y a pas grand chose de plus à en dire, c'est tout simplement génial et j'ai tout simplement adoré. Et je me plongerai volontiers bientôt dans d'autres livres de Michael Crichton !


"L'être humain ne pense jamais par lui-même, il trouve cela trop incommode. La plupart des membres de notre espèce se contentent de répéter ce qu'on leur dit... et réagissent mal lorsqu'on leur présente une opinion divergente. Le trait caractéristique de l'humanité n'est pas la conscience, mais la conformité, et le résultat caractéristique est l'affrontement religieux."

"Croire que tout cela peut arriver par le simple fait du hasard est comme imaginer qu'une tornade s'abattant sur un tas de ferraille assemble les pièces détachés d'un 747 pour en faire un appareil en état de voler." 

"Il suit le tyrannosaure. A bicyclette."



lundi 13 mai 2013

23 - Le Déchronologue

Auteur : Stéphane Beauverger
Éditeur : La Volte
Publié en : 2009

Invitée par mon amie Gaenaria à la 4e session du Club Sormand (son autre club de lecture), je me retrouve à lire des ouvrages qui sont bien loin de mes domaines de prédilection, comme ce Déchronologue, mélange savant de flibusterie et de failles temporelles.

Déjà, je vais essayer d'aborder le sujet de manière claire pour qui ne l'a pas lu. Nous sommes au XVIIe siècle aux Caraïbes, en des temps troublés où Français, Anglais et Espagnols se disputent mers et terres. Henri Villon est un capitaine français qui navigue à bord du Déchronologue, un navire dont les canons tirent du temps, seul capable de contrer ces failles temporelles qui apparaissent en mer, de plus en plus nombreuses et meurtrières.

Il est difficile de parler de ce roman, tant son histoire est riche et complexe, dans sa construction déjà, puisque, pour coller à l'intrigue, les chapitres ne sont pas dans l'ordre chronologique, et dans l'histoire elle-même, mélange bien dosé de réel et de science-fiction. L'écriture est superbe, prenante, et nous plonge au début de chaque chapitre dans une sorte d'envoûtement et de fascination sans cesse renouvelés. J'ai tout simplement adoré, et pourtant je lis peu de science-fiction. Mais je dois avouer que l'originalité est ce qui caractérise le mieux ce Déchronologue, et je salue le génie de l'auteur car cela a dû être bien compliqué de faire de cette histoire un roman qui se tient et qui a du sens.

La "fin" du roman constitue l'apogée de toutes ces émotions qui nous traversent à chaque chapitre, et j'ai été à deux doigts de tout relire, dans l'ordre chronologique cette fois, pour comprendre encore plus en profondeur l'étrangeté de ces événements qui ont marqué la vie d'Henri Villon. Merci au Club Sormand pour cette magnifique découverte !


"Les trônes ont ceci de commun avec les baquets d'aisance que leurs usagers les souillent dès qu'ils s'y posent." 

"Laissons aux brutes les tâches discutables et contentons-nous d’en discuter."