mercredi 21 novembre 2012

48 - Swamplandia

 
Auteur : Karen Russel
Éditeur : Albin Michel
Écrit en : 2011

Swamplandia est un roman étranger de la rentrée littéraire Albin Michel 2012, et c'est sa couverture particulière qui m'a en premier lieu attirée... Puis la 4e, car il faut avouer qu'une histoire sur un parc à thème plein d'alligators, ça n'a rien d'habituel, et donc forcément, ce livre a piqué ma curiosité.

Swamplandia est dirigé par la famille Bigtree dont Ava, notre narratrice, est l'une des filles. En pleine heure de gloire, sa vedette internationale, Hilola, la mère d'Ava, meurt subitement d'un cancer des ovaires. Tout s'enchaîne ensuite vers une descente infernale pour la famille Bigtree : les visiteurs qui ne veulent plus venir, le grand-père qui perd la tête et qu'on envoie dans une maison spécialisée, un grand parc concurrent qui s'ouvre au sein des agglomérations (alors que Swamplandia est perdu sur une île peu accessible)... Entre un père qui refuse de voir la vérité en face et de prendre ses responsabilités, une sœur qui se réfugie dans l'ésotérisme et tombe amoureuse d'un fantôme, un frère qui fugue vers le continent et se retrouve à bosser pour la concurrence, Ava a bien du mal à trouver sa place, du haut de ses 13 ans, et ne souhaite qu'une chose, que Swamplandia retrouve sa gloire d'antan.

Lire Swamplandia, c'est vivre un rêve exotique et passionnant, parfois à la limite du cauchemar et du fantastique. Le cadre est on ne peut plus original, avec des personnages vraiment hauts en couleurs. L'écriture est distrayante, les tournures de phrases sont souvent drôles et beaucoup m'ont arraché un sourire, alors que le thème en lui-même, quand on y pense, n'a rien de joyeux. Une chose est sûre, cette histoire m'a fait passer par toute une palette d'émotions diverses et variées... Je me suis pourtant demandé à plusieurs reprises où Karen Russel souhaitait amener son lecteur, l'intrigue pataugeant un peu à certains moments. Mais ma curiosité et les mots d'esprit de l'auteur nous facilitent grandement la lecture, et c'est avec plaisir qu'on découvre la fin de ce roman atypique. Un livre que je recommande chaudement.


"Les deux taches rouges sur ses joues mal rasées lui donnaient un peu l'air d'une Shirley Temple décatie."

"Ta connerie n'est même pas authentique. Tu plagies d'autres cons."

"L'Oiseleur massait les plis de son front. Pourquoi les adultes faisaient-ils toujours ça ? Un visage était-il comme un pantalon ? Pouvait-on lisser ses mauvaises pensées depuis l'extérieur ?"


 

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